Yohan Peter, membre de l’équipe de France d’escrime handisport
Yohan Peter, épéiste handisport de l’équipe de France, nous partage son parcours exceptionnel depuis ses débuts en 2016. Ancien infirmier devenu athlète passionné, il incarne la détermination et l’engagement. Découvrez ses inspirations, ses moments marquants, et son attachement à la Seine-et-Marne, qui nourrit son ambition sportive.
Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours ?
Je suis membre de l’équipe de France d’escrime handisport, spécialisé dans l’épée. J’ai commencé l’escrime en 2016, à l’âge de 27 ans. Ma passion pour l’escrime est née d’une rencontre marquante. En tant qu’infirmier coordinateur dans des centres de rééducation, j’organisais diverses activités pour les patients. C’est ainsi que j’ai découvert l’escrime, un sport qui m’a immédiatement fasciné par sa singularité et sa complexité. J’ai décidé d’essayer, et cette expérience a été une révélation. Dès le premier instant, j’ai su que je ne pouvais plus m’en passer. Depuis, je m’entraîne au moins 30 heures par semaine, m’engageant pleinement dans cette discipline exigeante.
Où vous entraînez-vous principalement ?
Je m’entraîne dans différents lieux, mais mon club formateur et actuel est le club de Bailly-Romainvilliers, connu sous le nom « Les Mousquetaires du Val d’Europe », situé dans le 77 en Seine-et-Marne. Ce club a joué un rôle crucial dans mon développement en tant qu’escrimeur. Les infrastructures et le soutien de mes coéquipiers et entraîneurs y sont excellents, créant un environnement propice à la performance et à l’épanouissement.
Pouvez-vous nous dire si votre queue de cheval est aussi un clin d’œil aux Mousquetaires ?
La décision de laisser pousser mes cheveux est en fait inspirée par mon maître d’armes, qui porte une queue-de-cheval. À l’époque, j’avais les cheveux très courts, presque style militaire. J’ai décidé de tenter l’expérience de les laisser pousser en me disant que tant que je pratique l’escrime, je garderai les cheveux longs. C’est devenu une sorte de marque personnelle.
Quel est votre lieu de ressourcement préféré ?
Le lieu où je me ressource le plus est sans aucun doute chez moi. J’habite une petite maison à Brie-Comte-Robert, toujours en Seine-et-Marne. Être au milieu des champs, pouvoir faire du vélo en pleine nature, profiter du calme environnant, c’est là que je trouve la sérénité et la force nécessaires pour affronter les défis de l’entraînement et des compétitions. Ce cadre paisible me permet de recharger mes batteries et de me reconnecter avec moi-même.
Si vous deviez vous identifier à un lieu en Seine-et-Marne, lequel serait-ce et pourquoi ?
Si je devais me comparer à un lieu, ce serait Blandy-les-Tours. C’est un endroit qui me tient à cœur depuis longtemps. Quand j’étais valide, j’y allais souvent à moto avec des amis. On aimait se retrouver là-bas, prendre un café sur les terrasses juste devant le château. C’est un lieu qui respire la convivialité et le charme, des qualités que j’apprécie profondément et qui résonnent en moi.
Quels sportifs vous ont inspiré ou vous inspirent encore aujourd’hui ?
Je n’ai pas vraiment un athlète spécifique qui m’a inspiré. J’ai toujours été un fervent supporter des équipes de France, tous sports confondus. Voir les performances des athlètes français aux différents Jeux Olympiques et Paralympiques m’a toujours motivé. Je me souviens particulièrement des JO de Sydney en 2000, où des athlètes comme Brahim Asloum, Laura Flessel et David Douillet ont réalisé des exploits incroyables. Leur détermination et leur succès m’ont profondément marqué et ont été une source d’inspiration continue pour moi.
Quel moment de votre carrière vous a le plus marqué jusqu’à présent ?
Le moment qui m’a le plus marqué dans ma carrière est sans doute la Coupe du Monde de Varsovie en juillet 2021. C’était une période très particulière car il y avait eu une année sans compétitions internationales à cause de la pandémie. Remporter cette compétition juste avant les Jeux Paralympiques de Tokyo a été une expérience incroyablement émotive. C’était un moment de validation de tout le travail acharné et de la persévérance malgré les interruptions. Cette victoire a eu une saveur particulière et restera gravée dans ma mémoire.
Quelles sont selon vous les valeurs fondamentales du sport de haut niveau ?
Pour moi, les valeurs fondamentales du sport de haut niveau sont le travail, l’abnégation et la remise en question. Travailler dur dans la bonne direction est essentiel, mais il faut aussi savoir se remettre en question après une défaite. Cela ne signifie pas tout remettre en cause, mais plutôt analyser froidement ce qui n’a pas fonctionné et ajuster sa préparation pour être meilleur la prochaine fois. Cette capacité à évoluer et à s’améliorer constamment est au cœur de la performance sportive.
Que représente la Seine-et-Marne pour vous ?
La Seine-et-Marne est bien plus qu’un simple département pour moi. C’est là où je vis, où ma famille s’épanouit, et où je pratique mon sport. C’est un territoire riche en lieux insolites et en paysages variés. Que ce soit pour des sorties en famille ou des moments de ressourcement personnel, la Seine-et-Marne offre une multitude d’opportunités et de découvertes. C’est un endroit où l’on peut vivre pleinement sa passion pour le sport et profiter d’une qualité de vie exceptionnelle.
Un dernier mot pour nos lecteurs et les jeunes sportifs ?
Je voudrais dire à tous les jeunes sportifs et aux passionnés de sport que la clé de la réussite réside dans la persévérance et la passion. Ne laissez jamais les obstacles vous décourager. Chaque défi est une opportunité de grandir et de se surpasser. Et surtout, vivez votre passion à fond, car c’est elle qui vous portera loin.
Yohan Peter, athlète emblématique de la Seine-et-Marne, a tracé une trajectoire exceptionnelle depuis ses débuts en 2016, culminant avec des médailles mondiales et européennes. Son parcours inspirant, marqué par une passion indéfectible et une persévérance exemplaire, fait de lui un modèle pour les jeunes sportifs et une figure majeure de l’escrime handisport française.
