Valérie Garrido
Valérie Garrido Une seine-et-marnaise passionnée de théâtre et de patrimoine culturel
« J’ai vraiment été subjuguée par ce que j’ai vu du Grand Réveillon […] visiter un château dans des conditions différentes, le voir en vie, le voir s’animer tel qu’il était à l’époque. J’ai trouvé ce concept vraiment génial ! »
« Seine-et-marnaise de naissance, Valérie est une femme profondément ancrée dans son territoire, où sa famille est présente depuis des générations. Passionnée par le théâtre, elle est une figure active de la vie culturelle locale, où elle s’illustre par son implication dans de nombreux projets associatifs et évènements. Son rôle dans les spectacles culturels, notamment au Château de Champs-sur-Marne, témoigne de son engagement à faire rayonner la richesse du patrimoine et la création artistique de son département. »
Pouvez-vous vous présenter ? Nous parler de votre parcours et de votre lien avec la Seine-et-Marne ?
Je suis née à Coulommiers. Mes parents et mes grands-parents étaient originaires de Saint-Cyr-Sur-Morin et de Bussières. Nous sommes une famille d’agriculteurs implantée sur le territoire depuis très longtemps. On a fait des recherches généalogiques et on a pu remonter assez facilement jusqu’à la Révolution Française. En tant que propriétaires terriens, les gens ne bougeaient pas, ils étaient en lien avec leurs terres donc quasiment toute ma famille vit dans la vallée du Petit Morin !
Cette vallée, c’est là où nous sommes vraiment ancrés et je suis moi-même toujours restée en Seine-et-Marne. Quand j’ai choisi de déménager plus près de Paris, pour des raisons professionnelles à l’époque, c’était pour partir à Montry, puis à Coupvray, puis à Lagny-sur-Marne.
Je reste quand même très attachée à la Vallée du Petit Morin. D’ailleurs une partie du fond du Musée Départemental de la Seine-et-Marne a été transmis par ma grand-mère maternelle, qui a pu donner certains outils de la ferme. Elle a très bien connu la famille Guibert. Elle a fait un moment des extras à l’auberge puisqu’elle habitait dans la rue qui donne sur l’auberge de Pierre et Mauricette Guibert, l’Auberge La Moderne, qui est aujourd’hui le Musée Départemental de la Seine-et-Marne.
Je suis donc très attachée à Saint-Cyr-sur-Morin ! À présent je suis installée à Lagny-sur-Marne, je suis directrice financière au sein de la société DEFI group qui est située sur le bassin de Mitry-Mory.
Donc je reste effectivement très attachée à ce territoire, celui de ma de naissance. Mon lien avec la Seine-et-Marne est vraiment là, il est vraiment très familial.
Cela explique donc votre implication au sein du territoire ! Cela fait maintenant 4 ans que vous participez aux spectacles de Noël du Château de Champs-sur-Marne. Pouvez-vous nous en dire plus ? Qu’est-ce qui vous a motivée à rejoindre l’aventure ?
Exactement ! J’ai choisi de rejoindre l’aventure du Grand Réveillon et maintenant du Noël des Siècles. Ça s’est fait un petit peu par hasard. Un jour je suis allée voir le spectacle sans avoir visité le Château de Champs-sur-Marne auparavant, c’était l’occasion de le découvrir d’une façon différente.
J’ai été vraiment subjuguée par ce que j’ai vu du Grand Réveillon, ça m’a vraiment plu, à plusieurs niveaux. Le fait de visiter un château dans des conditions différentes, le voir en vie, le voir s’animer tel qu’il était à l’époque. J’ai trouvé ce concept vraiment génial !
Et puis toute cette communauté intergénérationnelle de bénévoles qui s’impliquent pour ce projet, cela m’a beaucoup inspiré. On a des gens de tous les milieux et de tout âge. On se retrouve tous autour d’une même envie, celle de faire vivre le patrimoine.
On a vraiment plaisir à voir les gens évoluer dans le château, à regarder le spectacle tout en découvrant le lieu, c’est génial !
C’est principalement cette ambiance absolument incroyable qui m’a poussé à rejoindre l’aventure. Quand on est sorti, je me suis tout de suite dit : « je m’inscris ! ».
C’est cette expérience qui m’a donné envie de faire du théâtre puisqu’au départ je n’en faisais pas ! C’est vraiment le Grand Réveillon qui a tout déclenché. J’avais très envie de participer au spectacle et j’ai commencé par faire de la figuration. J’ai trouvé ça un peu frustrant parce que je me disais qu’il y avait tellement de jolis rôles ! Mais je ne me sentais pas légitime. Je me suis donc dit que j’allais m’inscrire dans une troupe de théâtre et prendre des cours pour me sentir plus légitime à candidater sur un rôle avec du texte.
C’est à ce moment-là que j’ai rejoint la Compagnie des Cinq Pignons, une compagnie ancrée à Lagny-sur-Marne depuis 1991. Elle tient son nom des Cinq Pignons de Lagny, sur la place de la Fontaine. La compagnie travaille énormément avec Sons d’Histoire, qui fait beaucoup de reconstitutions historiques. Rejoindre les Cinq Pignons m’a permis de faire mes armes au niveau théâtre. J’ai commencé à faire des représentations et à me sentir plus à l’aise pour participer au Grand Réveillon et maintenant au Noël des Siècles.
D’ailleurs, quel rôle jouez-vous dans le tout nouveau spectacle 2024, Le Noël des Siècles ?
J’ai eu la chance d’avoir des rôles vraiment sympas sur le Grand Réveillon où j’interprétais le rôle de Madame Drosselmeyer, la Gouvernante que j’incarne toujours dans le Noël des Siècles puisqu’elle est toujours là. J’avais donc à cœur de continuer à la faire vivre dans le nouvel épisode.
J’ai également un rôle aussi au niveau des Grands Visiteurs, une scène supplémentaire qui se joue en fin de spectacle pour prolonger la magie… J’y incarne Solveig, l’épouse du Nisse, qui est l’esprit du Château.
Mais je n’en dirais pas plus !
En tant que comédienne amateure, en quoi cette expérience sur scène, au sein d’un monument historique, vous enrichit-elle personnellement ?
La particularité du Noël des Siècles et du Grand Réveillon précédemment, c’est que l’on est sur du théâtre immersif, c’est une autre expérience car on joue à proximité des gens. On capte vraiment toutes les émotions et les réactions. Et c’est très intéressant. Il y a quand même en moyenne 20 000 spectateurs par an, ce qui n’est pas rien. Des gens qui vont venir voir un spectacle de Noël dans un bel endroit et nous on reçoit tout ça, toute cette énergie des spectateurs, les yeux qui pétillent, les sourires des enfants. Ça nous galvanise parce que plus on sent que les gens sont contents et qu’ils ont passé un bon moment, moins on ressent la fatigue ! Si ça fait 15 fois qu’on joue la même scène, ce n’est pas grave ! On va la jouer toujours avec autant d’énergie parce qu’on veut que les gens voient un beau spectacle et qu’ils repartent avec des étoiles plein les yeux. Et puis jouer dans ce château, c’est la cerise sur le gâteau !
D’ailleurs, ce qui m’a surtout plu sur le fait de travailler avec Polaris sur ces deux projets là, c’est la qualité de l’écriture du spectacle. C’est très documenté, c’est important parce qu’on a vraiment l’impression de faire revivre une époque. Tout ce qui était écrit dans le Grand Réveillon, précédemment, était vrai. Nadejda von Meck a existé, elle était vraiment mécène de Tchaïkovski.
Dans le précédent spectacle, la gouvernante que j’étais croisait Nadejda von Meck qui me parlait de Tchaïkovski. On se dit alors que l’on transmet une dimension historique et culturelle d’une jolie façon.
Charles Mollet a d’ailleurs récidivé sur le Noël des Siècles et c’est encore très bien écrit !
Je dirais aussi que le château de Champs est un super beau terrain de jeu. Ce qui est chouette et assez incroyable, c’est de se dire que c’est notre scène de jeu et on a accès à tout un tas d’endroits que les gens ne voient pas en visite ; les petits recoins, les petits passages, les escaliers, les sous-sols.
Il y a par exemple la salle de bains de Charles de Gaulle dans le château de Champs, que je n’avais jamais vu et qui n’est pas est accessible au public. Et nous nous la voyions parce que ça faisait partie des coulisses.
J’ai aussi participé à une scène dans la cuisine du Grand Réveillon à un moment. Quand on se dit que la dernière fois que la cuisine du château de Champs a été en activité, c’était pour un repas donné par Charles de Gaulle, c’est juste incroyable de se dire que l’on est en train de faire son gâteau dans cette même cuisine !
On n’a pas l’occasion de faire ça tous les jours !
Que diriez-vous à quelqu’un qui souhaite s’impliquer, comme vous, en tant que bénévole dans des évènements culturels en Seine-et-Marne ?
Il faut se lancer. Il faut se lancer parce qu’on rencontre plein de gens sympas, de tous horizons. Ce qui est super chouette, c’est de se rendre compte que cette communauté de personnes très différentes, qui ne se serait pas forcément croisée dans la vraie vie, va se retrouver pour une cause commune, une jolie cause. Voir toute la construction d’un spectacle et son aboutissement c’est une belle expérience à vivre.
En tant qu’ambassadrice de la Seine-et-Marne, quels sont vos sites incontournables en Seine-et-Marne que vous recommanderiez à quelqu’un qui souhaite découvrir le département ?
C’est tellement vaste… On a la chance d’avoir un grand département qui est riche de beaucoup de choses.
J’adore Fontainebleau, aussi bien sa forêt que son Château. Mais c’est impossible de ne pas parler de Provins, de Vaux-le-Vicomte, de Champs-Sur-Marne évidemment… J’adore aussi les forêts, la nature en Seine-et-Marne, on a des rivières superbes pour faire du canoë par exemple.
Il y a tellement de choses à faire !
On ne peut pas oublier non plus que nous avons quand même Disneyland, ce n’est pas anodin, c’est quand même un énorme pôle touristique !
Je trouve qu’on a la chance d’être dans un département qui nous propose un panel d’activités qui est assez incroyable.
Il y a toute une vie culturelle aussi qui est là et qui se développe de plus en plus. On n’est pas obligé d’aller à Paris pour voir des pièces ou des spectacles de qualité. En Seine-et-Marne, on a un patrimoine gastronomique aussi que l’on n’oubliera pas de citer. Je suis dingue du Brie de Meaux mais les autres sont bons aussi ! On n’oublie pas le Coulommiers quand même, j’en suis originaire !
En dehors des grands sites très connus, il y a plein de petites pépites à découvrir.
Il y a le Moulin Jaune à Crécy-La-Chapelle, la Galleria Continua à Boissy-le-Châtel et plein d’autres lieux comme ça qu’il faut aller chercher.
C’est riche, il y a toujours des choses à découvrir, on n’est jamais au bout. C’est un département qui est dynamique et où on a plaisir à habiter. Et c’est peut-être pour ça qu’on n’en part pas d’ailleurs ! On a un beau département, on peut être fiers !
Des projets pour la suite ? Souhaitez-vous participer à d’autres spectacles seine-et-marnais ?
Le temps manque un peu mais j’aurais bien aimé participer aussi au spectacle Historique de Meaux, c’est quelque chose que je ferais bien à l’été.
Après j’ai surtout des projets théâtre. Avec la Compagnie des Cinq Pignons qui propose tout un catalogue de pièces dans lesquelles nous sommes amenés à évoluer et qui sont jouées essentiellement en Seine-et-Marne.
Je ne peux qu’inviter les gens à consulter les programmes et à venir nous voir avec grand plaisir.
En tant qu’ambassadrice de la Seine-et-Marne, quel message aimeriez-vous faire passer aux autres habitants pour les encourager à s’engager dans la promotion de notre beau département ?
Je dirais que l’on a chacun, par nos personnalités et nos expériences, quelque chose à apporter aux ambassadeurs. C’est-à-dire qu’on va avoir chacun des centres d’intérêts différents et que l’on peut promouvoir la Seine-et-Marne à différents niveaux.
Il y a toute la partie culturelle, il y a la partie patrimoniale, mais on est aussi sur un territoire qui est dynamique au niveau économique.
Il y a un tissu associatif avec vraiment beaucoup de choses à faire connaître et je pense que peu importe le milieu d’où l’on vient, on a tous quelque chose à apporter et on a tous quelque chose à promouvoir.
Plus on sera nombreux et plus on contribuera à faire connaître tout ce qui se passe en Seine-et-Marne. Je ne peux que dire aux gens « Venez ! Rejoignez-nous, et en plus on fait plein de visites sympas ! ».
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